Questions posées sur le Blog "On ne vit que deux fois..."
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1 - L'Histoire a-t-elle toujours été pour vous une passion ?
2 - En écrivant votre histoire de Marie-Antoinette, vous êtes-vous permis des libertés      avec l’Histoire  avec un grand H ?
3 - Vous terminez en ce moment la suite des Soixante-seize jours de Marie-Antoinette à      la Conciergerie : pouvez-vous déjà en parler ?

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1 - L’Histoire a-t-elle toujours été pour vous une passion ?

Toujours et depuis l’enfance… J’avais une passion pour Louis XIV et Versailles. A l’âge de douze ans, quand nous étions en vacance à Paris, je circulais seul dans le métro pour aller visiter tous les monuments.
Cette passion ne m’a jamais quitté.

2 - En écrivant votre histoire de Marie-Antoinette, vous êtes-vous permis des libertés avec l’Histoire avec un grand H ?

Ne nous leurrons pas, mon histoire de Marie-Antoinette est un roman et non une biographie. Dans un roman les personnages sont décrits par l’imagination de l’auteur. Ils peuvent souffrir d’un certain conformisme. Les bons sont plutôt beaux, les méchants plutôt laids.  J’ai essayé d’éviter de tomber dans ce manichéisme, mais je n’y suis pour rien si Fouquier-Tinville et Marie Harel, deux méchants, étaient vraiment laids, en revanche  trois autres, comme Saint-Just, Hérault de Sechelle et Herman qui étaient beaux le sont aussi dans le roman. Par exemple, je n’ai pas caricaturé Robespierre comme un monstre sanguinaire mais comme un homme extrêmement raffiné, habillé avec recherche, (ce qu’il était d’ailleurs).

En revanche j’ai condamné son utopie au service d’une folle ambition et son utilisation effrénée de la guillotine. Dans ce roman on peut trouver les gentils trop flattés physiquement, mais je n’y suis encore pour rien si Rosalie Lamorlière était effectivement une beauté dans la vie, si Fersen était le plus bel homme de Suède, Elisabeth Lemille une superbe athlète et le baron de Batz doué d’un charme irrésistible.

Les dialogues et les situations sont imaginaires mais certains sont historiques. En revanche les 72 personnages et les décors demeurent dans la plupart des cas aussi véridiques que possible. J’ai retrouvé archivées, de nombreux phrases prononcées par la Reine, je les ai, bien entendu, reproduites scrupuleusement. Même de nos jours encore il est émouvant de l’entendre s’exprimer.

Dans tous les cas, bien qu’il s’agisse d’une fiction, j’ai voulu que la nature et le comportement des héros de ce roman soient plus ou moins fidèles à ce qu’ils ont été dans l’Histoire. Durant cette époque terrible, les uns furent sublimes, les autres monstrueux. Bons ou mauvais, en les peignant, j’ai veillé toutefois à rester nuancé dans mon propos, n’oublions pas que même les pires étaient aussi des hommes. Nous verrons que même Fouquier-Tinville, quand il faudra guillotiner le jeune Le Pern, un enfant de dix-sept ans, aura des états d’âme ! Un soir qu’il revenait d’un dîner, au milieu du Pont-Neuf, il fut victime d’un vertige en regardant la Seine couler. Il s’agrippa au parapet et dit : « Elle est rouge, comme elle est rouge !»

Si les situations et certains dialogues sont fictifs, ils demeurent historiquement plausibles, et je me suis imposé comme ligne de conduite de respecter, à la lettre, le moindre détail historique quand il enrichit le récit imaginaire.

3 - Vous terminez en ce moment la suite des Soixante-seize jours de Marie-Antoinette à la Conciergerie : pouvez-vous déjà en parler ?

Je viens de terminer La Révolution Fracassée. c’est le combat des contre-révolutionnaires mené par le baron de Batz. Son but était double, d’abord venger la Famille Royale et surtout détruire ce régime qui avait institué la Terreur en France.

Ce fut une entreprise extrêmement difficile à écrire sous une forme romanesque, pourtant la seule possible pour les lecteurs. J’ai bataillé pendant 4 ans pour être à la fois authentique, attrayant,  ludique et instructifs. Il a fallu réunir une énorme documentation sur l’année 1793 et la Terreur. Je voulais que le lecteur passe un moment agréable, découvre un pan de l’Histoire de France totalement inédite et se fasse enfin une opinion sur cette période monstrueuse de la Révolution.

Ce fut difficile, parce que le baron de Batz était un inconnu. Il me fallait le rendre crédible à ceux qui le découvraient pour la première fois. En outre il mena plusieurs combats méconnus en même temps ; il tenta de s’emparer de Louis XVI sur le chemin de l’échafaud et simultanément de punir un des trois députés noble qui avait envoyés le Roi à la mort. C’est le sujet du premier tome de la Révolution Fracassée intitulé les Trois Régicides. L’action se passe dans le Palais Royal au temps de la Révolution, ou révolutionnaire, prostituées, et royalistes s’affrontent, pour se terminer à Forges-les-Eaux, ou nous assistons à un meurtre qui reste à ce jour toujours inexpliqué.

Le second tome a une action centrée d’une part sur le combat de de Batz pour sortir Marie-Antoinette de la prison de Temple et d’autre part sur l’élimination de deux autres régicides. Nous serons les spectateurs de la tentative folle du baron quand il pénètre dans cette forteresse avec 30 de ses complices. Cet acte d’héroïsme, totalement inconnu du public a portant bien eu lieu, il y est raconté en détails. Ensuite nous assisterons au combat du général Dumouriez pour faire marcher l’Armée du Nord sur Paris pour libérer la France de la Terreur...

A la fin du tome 2, nous verrons le Baron de Batz mobilisait la lie du peuple des faubourgs pour chasser les Girondins de la Convention. Cet épisode qui se déroula le 2 juin 1793, est à retenir parce qu’il est authentique  et déconcertant. Comment un homme a pu chasser de l’Assemblée 32 députés ?
À la fin du tome 2 de la Révolution fracassée, le baron de Batz, en éliminant les Girondins de la Convention avait commencé son entreprise de démolition du régime des terroristes. Il poursuivra son combat en s’attaquant aux Montagnard et principalement à François Chabot, l’ami de Robespierre, qui se faisait appeler le Sans-culotte émérite. Il se servira de lui comme d’un cheval de Troie, pour éliminer l’Incorruptible lui-même, but du terrible baron.

 

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