Prologue historique des 76 jours de Marie-Antoinette à la Conciergerie

En pleine nuit, à trois heures du matin, la Reine  Marie-Antoinette est transférée à la Conciergerie dans la plus sinistre et la plus cruelle des prisons du régime. Elle est enregistrée sous le numéro d’écrou 280, comme c’est l’usage pour les voleurs et les prostituées. Sans ménagement elle est arrachée de la  prison du Temple, où elle vivait avec sa fille Marie-Thérèse et sa belle-sœur Madame Elisabeth, pour être jetée dans un des cachots les plus fétides de cette terrifiante prison.
On a guillotiné son époux, le Roi Louis XVI, on lui a arraché un fils de huit ans, le petit Louis XVII, on l’a séparé de sa fille et pourtant la Reine endurera des conditions de détention inhumaines, avec un courage, un silence et une dignité qui suscitent depuis deux siècles la compassion des historiens du monde entier.

Pour comprendre cette tragédie, il faut analyser l’enchaînement des faits qui ont enfanté cette France de 1793, devenue folle, dont l’histoire tragique s’étend de la chute de la royauté à la mort de Robespierre…..en voici les principaux évènements.

Retournons un an en arrière, à ce terrible 20 juin 1792, où par une belle matinée de printemps,  Louis Bourbon, seizième du nom, Roi de France et de Navarre par la grâce de Dieu, devenu depuis Roi des Français, est assiégé dans son palais des Tuileries par une insurrection populaire d’une violence inouïe. Le Roi refuse de signer des décrets qui portaient atteinte à ses convictions chrétiennes en spoliant l’église catholique. La fureur populaire se déchaîne alors. Louis XVI  est menacé et insulté, les portes du palais sont défoncées, mais le Roi qui coiffe le bonnet rouge et boit à la santé de la Nation, tient bon. La Reine qui s’est réfugiée dans la Salle du Conseil, endure durant deux heures invectives et insultes. Elle n’est séparée de la foule en furie qui défile devant elle, que par à une énorme table où elle a fait asseoir le jeune dauphin coiffé aussi du bonnet rouge. Mais la Reine et son fils  sont  protégés par le dernier carré des  fidèles, les Chevaliers du Poignard, qui font un rempart de leurs corps. La famille royale est sauvée.

Mais le répit sera de courte durée. Le dix août 1792, soit quarante cinq jours plus tard, les sections de Paris et la Garde Nationale, renforcées des fédérés marseillais et brestois, organisent une nouvelle émeute armée. Après une sanglante bataille et le massacre des Gardes Suisses, les émeutiers  envahissent et vandalisent le château  des Tuileries. Une heure avant l’assaut, des neuf  heures du matin, la  famille royale s’enfuit pour se réfugier à l’Assemblée. La Monarchie est suspendue. Louis XVI, son épouse la Reine Marie-Antoinette, sa sœur Madame Elisabeth, son fils Louis-Charles et sa fille Marie-Thérèse Charlotte, appelée aussi Madame Royale, sont arrêtés et enfermés dans la prison du Temple.

Or l’ennemi de la famille royale, le maître de la France d’alors s’appelle Maximilien de Robespierre.
Cet  homme farouchement encré dans des convictions extrémistes, est le plus illuminé mais aussi, hélas, le plus vertueux des êtres. Il va s’emparer du pouvoir et devenir à 35 ans le Proconsul de la France. Il s’entourera de deux hommes qui partageront avec lui le projet de doter le pays d’un régime utopique. L’un se nomme Louis Saint-Just, quasi-adolescent de vingt-cinq ans, doté d’une réelle beauté, l’autre est Georges Couthon, un paralytique de 38 ans qui a perdu l’usage de ses jambes lors d’une aventure sentimentale. Avec leur concours, Robespierre régnera en monarque absolu durant dix huit mois, accaparant méthodiquement les pouvoirs législatifs et exécutifs.  

Durant sa dictature un torrent de sang déferle sur la France. Par le charisme tyrannique qu’il exerce sur la nouvelle assemblée,  nommée Convention, Robespierre obtient des députés terrorisés la promulgation de toutes les lois qu’il leur impose, même les  plus sanguinaires. Quant au pouvoir exécutif, il l’exerce sans partage grâce au « Comité de Salut Public », sorte de pseudo-gouvernement révolutionnaire dont les membres qui se haïssent cordialement entérineront sans rechigner les décisions du maître. 

Ainsi Robespierre parvient à ses fins : ayant obtenu de la Convention la condamnation puis la mort du Roi, la nouvelle Assemblée proclame la République. Mais cela ne suffit pas à cet homme tatillon, qui s’invente des ennemis partout et qui souffre d’ une susceptibilité maladive. Il éliminera sans état d’âme quiconque se mettra au travers de sa route ou celui qui risquerait tout simplement de lui faire de  l’ombre.

Pour mettre à exécution l’élimination physique de ses ennemis, Robespierre a besoin d’une hache. Il la trouve grâce à Danton qui crée le Tribunal Révolutionnaire, cette indispensable machine de mort qui fut fatale à tous. Comme Saturne dévorait ses enfants, le monstre juridique, si tôt crée, échappera au contrôle de ses maîtres et les broiera les uns après les autres en moins d’un an. Danton, qui en sera lui-même la victime, « demandera alors pardon à Dieu et aux hommes » d’en avoir été l’instigateur.  

En attendant, avec un soin méticuleux, Robespierre place ses proches aux postes-clefs des jurés et des juges de ce Tribunal de sang. Au sommet de cette impitoyable corporation d’assassins, il installe au poste de président du tribunal, un homme de trente-deux ans, son compatriote d’Arras, le sensible et terrible Martial Herman. Ce jeune magistrat enverra, avec une grande douceur et la conscience pure, des centaines d’innocents à la guillotine.Robespierre trouvera encore dans l’ accusateur public, le sinistre Fouquier-Tinville, surnommé le «boucher», la bonne à tout faire de la guillotine mais aussi un  allié servile irremplaçable pour expédier ses ennemis politiques à l’échafaud.

Le Tribunal Révolutionnaire siégera à la Conciergerie, dans cet ancien palais de Saint Louis, truffé de cachots et de cellules obscures. Cette soi-disant institution juridique recrutera ses victimes grâce à la délation, désormais sacralisée, à la famine universalisée, à l’émeute officialisée, à la terreur généralisée, à la vilenie et à la lâcheté banalisées, et enfin à l’impuissance propagée à tous les niveaux. Les hommes qui conduiront cette machine de mort sont ceux qui ont permis, encouragé ou même effectué, les inqualifiables « massacres de Septembre ».

Et pourtant, malgré tous les pouvoirs dont il dispose, Robespierre doit faire face à une situation des plus préoccupantes. L’exécution du Roi a entraîné la formation d’une coalition militaire de toutes les monarchies d’Europe et la France est menacée d’invasion. En cet été 93, les armées françaises précédemment victorieuses sont maintenant battues sur tous les fronts.

Sur le plan intérieur, la situation n’est guère plus brillante. Une importante faction, composée de députés du sud-ouest, appelés Girondins, parce qu élus pour la plupart du département de la Gironde, va s’opposer au dictateur. Ces hommes qui incarnent la révolution bourgeoise s’opposent au projet insensé de Robespierre de transformer la France catholique et traditionaliste, en une république, déiste, populaire, égalitaire et prolétarienne.

Un combat à mort s’engage alors entre le parti de Robespierre appelée Montagnards et les Girondins.
 Un an et demi à peine après la chute de la royauté, le 2 juin1793, à nouveau, les sections de Paris à la solde de Robespierre assiègent la Convention. Les députés de la Gironde sont arrêtés en pleine séance. C’est la fin de la jeune démocratie parlementaire. Les Girondins, ces représentants du peuple démocratiquement élus, qui représentaient la fine fleur républicaine, sont incarcérés comme des criminels à la Conciergerie...

En réponse à ce coup de force, quinze jours plus tard, Jean-Paul Marat, un des chefs sanguinaires des Montagnards, est assassiné dans sa baignoire par Charlotte Corday, une jolie républicaine de vingt-cinq ans qui montera sereine à l’échafaud. Elle déclarera pour justifier son acte : « j’ai tué un homme pour en sauver cent mille ».

Après la chute de la monarchie constitutionnelle, l’arrestation des Girondins sonne donc le glas de la jeune démocratie, mais de cela Robespierre se soucie peu, puisqu’il a enfin le champ libre pour exercer un pouvoir sans limite.

Or en France tout le monde ne l’entend pas de cette oreille. A l’annonce de l’arrestation des «Girondins», la province avec Bordeaux, Toulouse Marseille et Nîmes, se soulève et plusieurs villes comme Lyon, Orléans et Nantes entrent même en dissidence. La guerre civile éclate. Soixante départements entrent en rébellion contre le coup de force de Paris. La conscription forcée imposée par la Convention fait exploser la colère latente des Vendéens qui se retournent contre l’Assemblée. La dernière levée en masse provoque le formidable soulèvement de Vendée qui se transforme rapidement en une ardente armée royaliste dont les chefs militaires enregistrent les premières victoires.  
 
La guerre civile fait rage. L’armée républicaine capitule devant les Vendéens à Saint-Florent, Tiffauges, Saint-Fulgent, Cholet, Montaigu, les Aubiers, Beaupréau,  Bonchamps, Fontenay, Saumur, Angers…... 
La Bretagne entre à son tour en rébellion et Noirmoutier tombe aux mains des dissidents.

Sur le plan intérieur, la situation s’aggrave, la famine menace. On ne trouve plus de pain dans Paris. Pour éviter la spéculation, la Convention avait promulgué une loi tatillonne qui affamera le peuple : c’est cette fameuse loi inadaptée, dite du Maximum,  qui fixera un prix plafond pour la farine et autres subsistances et qui bloquera même les salaires.  La limitation autoritaire du prix de la farine a un effet immédiat : les paysans stockent leur blé dans les granges afin de le ressortir plus tard quand les cours seront plus favorables. Résultat : on ne trouve plus de pain dans Paris !

La colère que suscita la loi du Maximum fut déterminante dans l’abandon du soutient  populaire au  régime totalitaire de Robespierre. Le peuple le tiendra pour responsable de la famine : « À bas le Maximum ! » crieront les ouvriers à sa mort. En réalité comme nous le verrons cette loi désastreuse ne fut pas de son fait, mais conçue par son pire ennemi pour isoler Robespierre de ses assises populaires.

En attendant, les boulangeries ferment les unes après les autres et devant la devanture de celles qui survivent encore, on assiste à des queues gigantesques. «On a passé la nuit devant les boutiques des boulangers», entend-on de toutes parts. De nombreuses épiceries sont même pillées en plein Paris.  

La situation financière n’est guère meilleure. Pour faire face aux dépenses croissantes de la guerre, on émet des assignats, ces billets si faciles à imprimer…et l’on en émet beaucoup trop ! Le résultat catastrophique de cette production abusive de papier ne tarde pas à se faire sentir : une dévaluation monumentale par rapport aux autres monnaies européennes et une inflation galopante. Comme la monnaie de la France est devenue une monnaie de singes dont on se détourne, la Convention décrète alors le cours forcé des assignats.

La France est alors devenue un navire qui prend l’eau de toutes parts tandis que l’ennemi est à ses portes. Devant la menace d’une invasion, Saint-Just procède à une nouvelle levée en masse de plus de trois cent mille hommes qui sera à l’origine du formidable soulèvement de Vendée. Les royalistes relèvent la tête, les finances sont exsangues, les 100.000 hommes de l’armée autrichienne sous les ordres du prince de Cobourg sont maintenant à 40 lieux de Paris. Lafayette et Dumouriez sont passés à l’ennemi. La Vendée menace d’envahir tout l’ouest de la France. Les Anglais sont à Toulon, le général de Custine abandonne Mayence et Valenciennes a capitulé. La France est envahie.

C’est alors que l’émissaire du Comité de Salut public, l’aristocrate reconverti, Hérault de Sechelles, propose aux Autrichiens d’échanger la paix contre la Reine Marie-Antoinette, surnommée, après la mort du Roi, «  la veuve Capet ». L’idée d’un échange de la paix contre la libération de la Reine devient obsessionnelle chez Robespierre. Il veut à tout prix un armistice avec la Maison d’Autriche mais devant les exigences d’Hérault de Sechelles, les Autrichiens bloquent la négociation  et font traîner les pourparlers… 

Robespierre décide alors d’augmenter la pression sur l’Autriche en séparant la Reine son fils, « son chou d’amour », qu’elle ne reverra plus. Contre toute attente, l’Autriche ne répond pas à cette première provocation. L’éducation de l’enfant est alors confiée au sinistre cordonnier Simon. Simon représente tout ce que le genre humain peut réunir à la fois, d’ignoble, de sale, de grossier, d’alcoolique, d’analphabète et de brutal. Il poussera l’enfant à boire de l’alcool et plus tard à prononcer des horreurs sur sa mère.

La Reine commence alors son ascension vers le calvaire. Après la mort de son époux, on lui ôte maintenant son fils. Elle vit au secret dans la Tour du Temple avec sa belle-sœur, Madame Elisabeth et sa fille Madame Royale dans cette prison où toutes les tentatives pour la libérer ont échoué.

La France, assaillie de toutes parts, tant par la révolte intérieure que par la menace d’une invasion, semble précipitée dans une voie sans issue. Quant à l’Autriche elle ne se prononce toujours pas sur un éventuel armistice. Pour faire face à ce double péril Robespierre va utiliser une arme qui, pense-t-il, doit glacer d’effroi ses ennemis : il décrète LA TERREUR et avec elle la fin des libertés fondamentales obtenues sous la monarchie constitutionnelle.

 Il faut donc frapper les esprits. Puisque les Autrichiens ne veulent pas d’un armistice, et bien cette fois-ci on va exercer un chantage sur l’Empereur lui même en frappant plus fort la sœur de son père. Robespierre transfère la  Reine Marie-Antoinette, de la prison du Temple aux cachots de la Conciergerie. Il agite ainsi à la face de l’Empereur François II la menace d’une comparution de sa tante devant le Tribunal Révolutionnaire, comparution qui équivaut à une condamnation à mort. Il ne fait aucun doute que François II réagira devant une telle insulte faite au sang des Habsbourg et  Robespierre estime qu’il ne peut abandonner la Reine sans se déshonorer. Mais c’est sans compter avec la couardise de l’Empereur. Robespierre espère toujours obtenir cette insaisissable paix avec les Autrichiens, mais au fil des jours, ses espoirs s’amenuisent.

Mais alors que faire de cette encombrante Reine ? Pratiquer un second régicide ? L’Europe des rois fera à la France une guerre sans fin ! Et pourtant Robespierre estime que seule La Terreur lui permettra de surmonter ses ennemis. C’est alors qu’une autre idée germe dans son esprit : puisque la Reine ne peut être échangée contre la paix et bien sa mort servira d’exemple pour inaugurer sa politique de la Terreur. Robespierre veut d’abord aviser ses ennemis de ses intentions : on va monter artificiellement et de toutes pièces, un grand procès politique qui montrera au peuple qu’elle a bien été coupable des crimes qu’on lui reprochait.  

Mais c’est sans compter avec une force occulte, celle d’un autre acteur, qui veille à contrer tous ces projets. Cet homme mystérieux est un monarchiste constitutionnel convaincu. Il va être responsable de tous les échecs en semant la zizanie et la haine entre les révolutionnaires. C’est lui qui fut l’instigateur de cette loi si funeste au régime, la détestable loi du Maximum. On donnera à ses interventions la dénomination vague : «de conjuration de l’étranger » parce que nul ne pouvait dire d’ou venaient les coups.

Ce justicier va se poser en vengeur impitoyable de la famille royale. Utilisant les mêmes armes que ses ennemis, cet homme invisible va mener un combat acharné, cruel et sans faille contre Robespierre et la Convention. On se demande encore aujourd’hui comment un homme investi d’un tel pouvoir et d’une telle nuisance, a pu demeurer un inconnu en pleine Terreur. Sous les coups de butoir qu’il assénera toujours indirectement et par personnes interposées, en un an, tous les géants de la Révolution vont disparaître.   

Ce terrible vengeur de l’ombre s’appelle le baron Jean de Batz. Détenteur de sommes d’argent incommensurables, cet homme sans contour visible, va monter une étonnante organisation antirévolutionnaire où collaboreront des nobles, des ecclésiastiques et surtout des hommes du peuple.
Deux de ses affidés exécuteront ses plans. L’un est un grand seigneur de nationalité suédoise, le comte Hans Axel de Fersen amoureux de la Reine depuis toujours et l’autre, très vraisemblablement tout aussi amoureux d’elle : le Chevalier Alexandre de Rougeville. Le premier sera trop loin pour être efficace, mais le deuxième doté d’un courage physique hors du commun mènera, au sein même de ce Paris de la Terreur, une action qui le fera entrer dans la légende et dont Alexandre Dumas fit de lui un héros de roman.

Le baron de Batz toujours imperceptible et insaisissable dresse alors un projet machiavélique. N’ayant pu sauver le Roi Louis XVI sur le chemin de l’échafaud, de Batz sait désormais qu’il ne peut combattre ces révolutionnaires de front. Grâce à ses millions il décide alors de tenter de corrompre la Convention en achetant à prix d’or les principaux responsables de chaque faction de l’Assemblée.

En attendant de Batz ordonne à Rougeville de sortir la Reine de la Conciergerie. L’entreprise paraît utopique. Qu’à cela ne tienne, on achètera tout le monde : administrateurs de polices, membre des Comites de Sûreté Générale et de Salut public, gardiens, Concierges, gendarmes même…. 

Rougeville, sur les injonctions de Batz, va monter successivement deux complots pour libérer la Reine.. C’est dans le premier, qu’on appellera LE COMPLOT DES ŒILLETS, qu’il  utilisera  de simples fleurs pour transmettre à la Reine les détails de son projet d’évasion. À l’occasion du second complot, Rougeville ne sera aidé dans son entreprise, «ni par des comtes, ni par des ducs, ni par des généraux, mais par quatre perruquiers, deux épiciers, deux charcutiers, deux convoyeurs, deux serruriers, trois pâtissiers, deux marchands de vin, deux maçons, un limonadier, un fripier, un peintre en bâtiment, un jardinier et un rappeur de tabac», ce sera « LE COMPLOT DES PERRUQUIERS».

En attendant Robespierre, après avoir séparé la Reine de son fils, met sa seconde menace à exécution. Il demande à Barère de faire voter par la Convention, dans sa séance du 1 août 1793, le transfert de la Reine de la prison du Temple à la Conciergerie.
 Sans attendre une  journée de plus, le jour même, dans la nuit du 1 au 2 août, à trois heures du matin, l’infortunée souveraine est précipitée dans un  des cachots de la plus sombre et de la plus terrible des prisons de la République. 

C’est au cours de cette nuit où la Reine martyre est transférée à la Conciergerie que commence notre récit……

 

   
 
   
 
 
 
 
 
   
   
   
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

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