Editorial du 1er journal Phytothérapy par le Docteur Paul Belaiche – Sept. 1981

Il manquait un Journal Phytothérapy destiné aux Médecins et Pharmaciens praticiens, nous avons décidé de lui donner naissance.

L'idée qui a présidé à sa création procède de plusieurs nécessités:

- Nécessité d'un outil de travail qui rend le praticien immédiatement opérationnel.
Certains articles reproduisent une expérience thérapeutique vécue, expérience qui devra tout de même être étayée sur des bases expérimentales valables et avec des résultats interprétables. Nous ne publierons que des travaux dignes d'intérêt, respectant un protocole expérimental valorisant. Nous ferons aussi une place de choix à l'Empirisme selon la voie tracée par nos pairs et dont Henry LECLERC fut l'illustre représentant. Même encore inexpliqué, le résultat thérapeutique répétitif demeure la sacro-sainte conduite d'un esprit ouvert et curieux, et aide à découvrir de nouvelles voies de recherches. Comme à l'accoutumée, nous serons toujours respectueux de l'Empirisme.

- Nécessité d'une scientificité permanente de la Phytothérapie.
Nous nous efforcerons d'établir un lien entre les travaux des Fondamentalistes ou des Chercheurs, et ceux observés sur nos malades. II est impératif, lorsque nous le pouvons, de faire cheminer parallèlement l'Empirisme et la Pharmacologie. C'est principalement leur symbiose qui modèlera l'esprit phytothérapique du médecin de demain. De plus, elle assurera la pérennité des résultats enregistrés sur nos malades. Dans ce domaine, nous avons déjà la collaboration de nombreux Fondamentalistes, puisque, pour le futur numéro 1 de "Phytothérapy", Messieurs les Professeurs MASQUELIER et DUQUESNOIS nous ont fait l'honneur d'y collaborer. Aussi "Phytothérapy" doit devenir un outil de communication entre Fondamentalistes et Phytothérapeutes. Je souhaite des échanges nombreux et fructueux.

- Nécessité d'une communication entre Phytothérapeutes.
Le Phytothérapeute est souvent un Médecin isolé, mal compris, et parfois suspect d'ésotérisme. vis-à-vis de l'orthodoxie thérapeutique. Je souhaite également que "Phytothérapy" devienne son faire valoir, sa carte d'identité et son soutien. Je désire ardemment que ce journal change les mentalités qui résistent encore à ce courant d'idées qu'incarne la Phytothérapie, mais je souhaite par-dessus tout qu'il devienne son instrument de travail afin qu'il élimine de lui-même et d'une façon radicale toutes les approches ésotériques et charlatanesques de la "Médecine Verte".